jeudi 30 juillet 2020

La famille des Kyusu s'aggrandit !

Ils n'ont pas été tout à fait synchro avec les shinchas, mais les voilà : de nouveaux kyusu sont arrivés en boutique.



Mais qu'est ce qu'un Kyusu ?

"Kyusu" ( 急須 ) veut littéralement dire "théière" en japonais.
Ce sont donc de petites théières (150 à 400 ml en général) qui, grâce à leur filtre incorporé, permettent de faire des infusions successives d'un même thé. Le filtre peut être en terre (façonné en même temps que la théière) ou en métal, situé uniquement au niveau du bec ou à 360°C.

Si le plus souvent les kyusu ont une poignée latérale, trois formes de Kyusu existent :
  • Poignée latérale: yokodé kyūsu (横手急須),
  • Poignée au dos: ushirodé kyūsu (後手急須),
  • Hanse: uwadé kyūsu (上手急須).
Il existe des kyusu en terre (théières dites "à mémoire"), en terre émaillée ou en porcelaine (théières dites "neutres).
Au-delà, de la "mémoire" qu'apporte la terre - y subsiste une partie de "l'âme" de tous les thés préparés précédemment dans cette théière- le matériau et la forme de la théière vont influencer le goût du thé : évacuation/conservation de la chaleur, nage des feuilles dans le kyusu, réaction chimique entre la terre (souvent une terre assez minéralisée) et le thé ...

Le kyusu japonais est tous simplement ce qu'il y a de plus indiqué pour infuser les thés japonais : sencha, gyokuro, shincha mais aussi kukicha, tamaryokucha, ...

Tokoname est le centre potier le plus connu et l'un des plus réputé du Japon. C'est aussi le plus ancien et celui qui à le plus "pignon sur rue" (ou plutôt sur mer en l'occurrence !).
D'autres villes ont développé un art très pointu dans la confection de kyusu : Seto, Shigaraki, Tamban, Echizen, ...
C'est souvent une argile rouge, riche en fer et non poreuse, qui est utilisée (sa couleur et son aspect lisse peuvent faire penser à la terre de Yixing), mais elle peut aussi être moins argileuse et d'autres couleurs.

Si la majorité des théière japonaise possède un couvercle, il en existe aussi des kyusu "ouverts". Ils sont spécifiquement recommandés pour les thés qui seront infusés moins chaud (gyokuro notamment).
Contrairement à de simples verseuses (hohin), ils possèdent bien un filtre intégré.



Et comment utiliser un kyusu ?

Le kyusu s'utilise sans filtre (puisqu'il en possède déjà un !) : les feuilles de thé sont mises directement dans la théière. Les rapports habituels poids de thé/volume d'eau sont un peu modifié afin d'avoir une liqueur plus concentrée (de 3 à 6 g de thé en moyenne pour 180 ml d'eau).
A la fin de la durée d'infusion, on veillera bien à servir tout le thé contenu dans la théière pour assécher les feuilles et ainsi stopper l'infusion.
Attention à ne pas trop remplir la théière : le volume d'eau de la théière doit correspondre au volume de la tasse (ou des tasses) ou il vous faudra utiliser une verseuse intermédiaire.

En agissant de la sorte, on pourra ré-infuser les mêmes feuilles plusieurs fois.  Les infusions sont beaucoup plus courtes que ce dont nous avons l'habitude en occident : autour d'une minute (pour la 1ère infusion) à seulement 10 secondes (pour les infusions suivantes). En fonction du thé, 3 à 6 ou 7 infusions seront possibles, chacune révélant d'autres facettes du thé. Bien souvent, ce sont la 3ème ou la 4ème infusion qui plaisent le plus.


Les kyusu peuvent aussi être utilisés de manière moins traditionnelle :
- infusion unique  "à l'occidentale" : infuser 2 à 3 minutes à 70°C votre thé japonais (respecter les indications données sur le paquet), une seule fois.
- infusion à froid : avec de l'eau encore moins chaude ou même des glaçons !


vendredi 10 juillet 2020

Un troisième sincha !

Nous ne l'espérions plus vraiment et voilà qu'il arrive ... Nous venons de recevoir un troisième sincha ! 
Il nous vient directement du jardin de thé BIO de Shutaro Hayashi à Kirishima et arrive à pic puisque les deux premiers, réceptionnés fin mai, sont d'ores et déjà épuisés. 

KIRISHIMA MIUMORI SINCHA BIO
Le jardin de Shutaro Hayashi est un héritage familial :  c'est son arrière-arrière grand père qui l'a créé en 1897, sur un haut plateau au pied de la montagne Kirishima (Kyushu).
Chaque génération a laissé sa trace dans le jardin et aujourd'hui les théiers centenaires originels, originaires de Shizuoka, ont été rejoint par d'autres variétés :
Asatsuyu, Yabukita, Kanaya Midori,  Zairaishu et, la petite dernière plantée par Shutaro, Asanoka.
C'est justement cette variété qu'il a utilisé pour produire ce sincha 2020. 



Grâce à ses études en science du thé, la topographie du jardin et l'héritage de ses pères, le jeune producteur de 30 ans a aujourd'hui le jardin de thé idéal. 

Plusieurs de nos thés japonais viennent de ce beau jardin : 
- gyokuro tennen 



Ce sincha a été récolté le 24 avril 2020 et produit avec avec étuvage léger (asamushi).
Le résultat : de fines aiguilles d'un beau vert profond qui livrera une liqueur assez claire mais pleine de saveurs. Ce sincha vous laissera une bouche fruitée, suave et une forte sensation d'umami. Sa longueur est très agréable.

Conseil d'infusion :
3g de thé pour un kyusu de 150 ml
1ère infusion : 80 secondes
2ème et suivantes : 10 secondes

Eau de 70 à 75°C

>  31.30 € / 80 g (disponible en magasin uniquement)

lundi 8 juin 2020

Les thés primeurs japonais 2020 sont arrivés !

La période des nouvelle récolte
 est toujours une période excitante
pour les amateurs de thés ! 

Un peu comme Noël au printemps, c'est l'occasion de déguster des thés fraîchement récoltés et de se faire une idée sur la qualité du nouveau millésime.  
En effet, si le thé évolue en fonction de la période de cueillette (et bien entendu de la qualité de la cueillette), l'hiver qu'ont passés les théiers (pluviométrie, ensoleillement, soin des théiers, ...) déterminera tout de même la base aromatique des thés de l'année. 

L'hiver a été assez rude en Asie cette année. En fonction des territoires (sols, altitude, ...) et des variétés de théiers notamment, la réponse n'est pas la même dans la tasse. 


Au Japon, les nouvelles récoltes 
sont traditionnellement l'occasion d'une fête !  
Incroyablement frais et vert, 
les shincha sont des thés rares et précieux. 

Il ne s'en produit qu'une très faible quantité et uniquement avec un matériel végétal minutieusement cueilli : peu de feuilles ont encore poussé et il ne s'agit pas de dégrader la plante pour le reste de la saison.  

Cette année, nous souhaitions vous proposer trois shincha. Seuls deux producteurs ont pu nous en envoyer pour l'instant. 

Les thés sont conditionnés par 50g, sous vide.
Une fois ouvert, ils doivent se conserver au réfrigérateur.
Nous vous conseillons de les infuser en kyusu (poêlon japonais traditionnel). De cette manière, vous pourrez pleinement profiter de l'évolution des saveurs sur plusieurs infusions (4 à 5 infusions sur les mêmes feuilles).



Morimoto Shincha BIO 
Nous vous avions déjà proposé le shincha de la famille Morimoto en 2019. Sa qualité et vos retours ont fait que nous n'avons pas beaucoup hésité à en recommander cette année ! 
Les Morimoto cultivent un petit jardin de thés (12 parcelles à l'heure actuelle) tout au Sud du Japon, dans la préfecture de Miyazaki. Depuis une quarantaine d'année, ils se sont attachés à favoriser la biodiversité dans leur plantation, tant au niveau des variétés de théiers plantés que des autres plantes présentes dans leur jardin.
Ils cultivent et produisent eux-même leurs thés, souvent des assemblages de différents théiers dont ils tirent le meilleur, dans le respect de l'agriculture biologique et de manière totalement artisanale et familiale. 




Ce Shincha 2020 est encore une fois une très belle réussite ! 
Les notes de verdure fraiche dominent, avec une pointe iodée qui renforce cette sensation de fraîcheur. Il n'en est pas moins délicat et oncteux en bouche avec une très belle longueur. 

Conseil d'infusion :
3g de thé pour un kyusu de 150 ml
1ère infusion : 40 secondes
2ème et suivantes : 10 secondes

Eau de 60 à 70°C

>  21.80 € / 50 g
Disponible en magasin et sur le site en vente éphémère








Watanabee Kabuse Shincha BIO
Le jardin de thé de la famille Watanabee est à l'extrême Sud du Japon, dans la prefécture de Kagoshima, sur l'île de Yakushima (160 km au Sud de l'ïle principale), une île montagneuse et boisée. C'est un véritable petit paradis naturel !




 
Pour ce shincha, trois cultivar rares de théiers ont été mélangées : Kuritawase Sae Midori et Asatsyuy. 
De plus les théiers ont été ombrés, d'où l'appelation de "shincha kabuse".

Dans la tasse, le résultat est superbe ! 

Un shincha désaltérant, frais, avec des nuances végétales élégantes et printanières. En plus d'une attaque très suave et d'une longueur en bouche extraordinnaire, l'umami rempli les papilles !

Conseil d'infusion :
3g de thé pour un kyusu de 150 ml
1ère infusion : 50 secondes
2ème et suivantes : 10 secondes

Eau de 50 à 65°C

>  21.80 € / 50 g
Disponible en magasin et sur le site en vente éphémère




mardi 21 avril 2020

Comme une envie de thé glacé


Nous déclarons la saison du thé glacé ouverte ! 

C'est l'allié des beaux jours, la facilité incarnée... 
à condition d'avoir un tout petit peu de patience. 

Pour préparer un thé glacé, il faudra en effet vous y prendre un peu en avance : 2h au grand minimum, la veille au maximum. Et oui, car pour tirer le meilleur de votre thé et éviter qu'il ne deviennent amer et trouble en refroidissant, l'infusion du thé se fera dans de l'eau froide... Forcément cela mettra plus de temps ! 

 
En principe, le rapport poids de thé/ volume d'eau reste le même mais vous pouvez faire un thé glacé un peu plus léger : ce sera tout aussi désaltérant et cela vous permettra  d'économiser un peu de thé en cette période de disette. Donc : une bonne cuillère à soupe pour 1.5L d'eau froide, on laisse infuser au frigo de préférence (à température ambiante si on est un peu pressés) entre 1h30 (pour les thés natures notamment) et une nuit (pour les tisanes et fruisane par exemple) puis on pense bien à sortir le thé !

Si vous souhaiter agrémenter votre thé, version "eau vitaminée", c'est bien sûr possible de rajouter des aromates (menthe, basilic, gingembre, ...), des fruits (citron, pomme,...) ou même des légumes (concombre par exemple) à l'infusion ou dans le verre au moment du service !

Quelques idées pour détourner le thé glacé :

- infuser dans de l'eau pétillante ou même de la limonade ! 
 Au salon de thé, nous vous proposions l'été dernier 
de la limonade infusée à l'Earl Grey par exemple 

- ajouter du thé glacé dans son smoothie ou son cocktail, avec ou sans alcool, 
pour un côté plus désaltérant !

- se préparer un "latte" au petit-déjeuner, 
notamment avec du matcha, mais aussi avec du (milky) oolong glacé !

- fabriquer des glaces à l'eau avec son thé glacé et l'agrémenter de fruits congelés ou frais




vendredi 17 avril 2020

Les premières récoltes de thé de l'année


Entre février et mars, les théiers sortent de dormance.
Le temps de grandir...

Il est bientôt l'heure des premières récoltes !

Rappelons que le Camelia (Sinensis, Assamica et tous les autres - le "théier"), est une plante qui entre en dormance si elle n'a pas suffisamment de lumière. C'est typiquement ce qui se passe l'hiver pour les régions productrices situées au Nord de l'équateur et celles qui se trouvent en altitude.
Les récoltes de (février/)mars à avril(/mai) sont donc les premières de l'année, aussi appelées "First Flush". 


Ces sont des récoltes souvent recherchées par l'amateur de thé, car elles dévoilent déjà le potentiel de toutes les autres récoltes de l'année, une sorte d'avant-goût. Un avant-goût très goûteux accessoirement, puisqu'à la sortie de l'hiver, les feuilles sont tendres et gorgées de chlorophylle et de saveurs. Des récoltes souvent très "vertes", qui sentent bon le printemps. 

Pour obtenir ce résultat (et pour les autres récoltes de l'année également), les feuilles doivent être cueillies juste à temps, ni trop tôt, ni trop tard. Le timing de la récolte de thé est un, voir LE, secret des meilleurs jardins.

Alors, avec la moitié de la planète confinée, qu'en est-il cette année ? 

Un premier constat général peut être fait : si la campagne a globalement était beaucoup moins touchée par le COVID-19 que les villes, la situation n'est pas la même pour les grands jardins, employant beaucoup de main d’œuvre, que pour les petits jardins familiaux.
En effet, en Chine par exemple, où dans les grandes plantations les cueilleurs de thés viennent souvent d'autres régions spécialement pour ce travail saisonnier, il a fallu s'assurer de la bonne santé (et bonne forme, c'est un travail physique) et de la possibilité de se déplacer des cueilleurs. Certains jardins ont dépêché des bus pour aller chercher leurs cueilleurs, et tous, avaient un certificat médical d'aptitude à jour, souvent disponible sur leur smartphone, sous forme de QRcode... Quelle organisation !
Un mal nécessaire, car comme dit plus haut : après l'heure, ce n'est plus l'heure. 
La tâche est plus aisée pour les petits fermiers, habitants juste à côté de leur parcelle et s'organisant de manière familiale.


Le deuxième constat est que, partout sur la planète, le transport de marchandises est aujourd'hui compliqué. Les navires commerciaux sont bloqués à quai (voir au large, sans autorisation d'accoster) et les vols internationaux de fret sont presque tous reportés. 
Un peu plus de largesse une fois de plus pour les petits producteurs : c'est toujours plus facile d'expédier 30 kg que 1 tonne ! Mais pour l'instant, même les petites quantités (échantillons par exemple) n'étaient pas envoyées.
Donc même si les récoltes peuvent avoir lieu à certains endroits, le thé risque d'arriver plus tardivement dans nos théières qu'à l'accoutumée... 

La bonne nouvelle est que cela concerne uniquement les nouvelles récoltes, et qu'il reste des thés des récoltes 2019 disponibles chez nous.Pas de pénurie totale à prévoir à la sortie du confinement donc.

Pour ce qui est des nouvelles récoltes justement, la situation n'est pas la même partout. 
Petit tour d'horizon des principales origines du thé : 
 
La Chine
Si la Chine a été le premier pays impacté par le virus, le déconfinement a commencé juste à temps et les premières récoltes ont commencé, avec une organisation certes plus compliquée, mais à peu près normale partout. 
Le transport et la logistique semblent également prendre le chemin d'un retour progressif. 
Rappelons que la Chine est le premier producteur de thé au monde, en termes de volume. Elle produit principalement des thés vert, blanc, oolong et pu'er, mais sa production de thé noir est moindre par rapport à l'Inde ou au Rwanda.
 
L'Inde La situation en Inde est totalement inverse : le confinement, appliqué depuis le 25 mars et reconduit pour 1 mois encore au minimum, a coïncidé avec le début des récoltes et est très strict. De l'Assam au Nigliri en passant par Darjeeling, quasiment tous les jardins sont à l'arrêt complet depuis lors. 
Concrètement, cela signifie une minuscule voire une absence de récolte de printemps : la saison des first flush dure habituellement 6 semaines, le confinement à commencé vers le 10ème jours de celle-ci. A Darjeeling notamment, très apprécié pour ses first flush, seuls les jardins les plus bas en altitude ont pu récolter quelques parcelles. Lors du déconfinement, après plus de 2 mois sans entretien, il faudra tailler sévèrement les théiers afin d'éliminer les feuilles trop matures (et donc moins savoureuses pour fabriquer du thé) et stimuler la croissance de jeunes feuilles. Un délai de 2 à 3 semaines minimum sera donc nécessaire avant la moindre récolte.
En résumé : une récolte de printemps très mince et une récolte d'été certainement également amoindrie. Reste à savoir à quel point, selon la durée du confinement. La question des prix se posera également, les rapports entre l'offre et la demande étant totalement bouleversés.

Après la crise politique de 2018 qui a opposé les Gorkhas (la majorité des habitants et des travailleurs de Darjeeling, d'origine népalaise) et les instances gouvernementales du Bengale-Occidental, c'est une situation économiquement complexe que vont rencontrer les producteurs de thés de Darjeeling. Une situation qui risque bien entendu de s'étendre aux autres régions du pays, une partie importante de la production du thé indien étant destinée à l'export.


Le Japon et Taïwan 

Dans ces deux pays, les récoltes de printemps ne débuteront que d'ici deux semaines environ. Si la situation sanitaire semblent jusqu'à maintenant ne pas avoir d'impact sur l'activité des plantations, tout reste donc à écrire... Mais il y a bonne raison d'espérer, les plantations étant majoritairement à taille humaine, nous avons d'ailleurs eu des nouvelles rassurantes des producteurs avec lesquels nous travaillons habituellement. Seul le transport risque de poser problème.


En Afrique (Rwanda, Malawi, Kenya, ...)
Entre confinement difficile à mettre en place et récession économique prédite, la situation en Afrique est préoccupante. Très grandes exploitations, majoritairement des thés noirs destinés aux sachets, les défis à la production du thé se multiplient pour ces pays : main d’œuvre pour la récolte, la transformation et l'emballage, condition sanitaire, logistique, ...

Nous vous tiendrons bien entendu au courant de l'évolution de la situation au fur et à mesures des nouvelles que nous aurons.

jeudi 9 avril 2020

Inspirations pascales

Cette année, le planning est un petit peu chamboulé.
Si Pâques est bien prévu ce week-end, à part les cloches qui reviendront de Rome et le lapin qui se baladera dans les jardins, peu de chance de croiser quelqu'un.


Pour vous remonter un peu le moral, nous avons sélectionné pour vous 3 recettes à essayer pendant le confinement afin d'émerveiller vos hôtes lors du rattrapage des festivités. 
3 recettes qui misent sur le thé pour surprendre et se délecter autrement de votre thé.
3 recettes faciles à réaliser avec ce que vous avez à la maison... Mis à part le thé, pas d'ingrédient saugrenu, promis !


Smoothie au thé vert 

Pour accueillir vos invités (ou vous prélasser pendant le confinement), pourquoi ne pas leurs proposer une petite boisson désaltérante à base de thé et de fruits frais de saison.
Nous l'avons emprunté à Adeline, blogueuse alsacienne de La Cuisine de Adeline


Ingrédients
150 g d'ananas frais
80 g de fraises
80 g de cerises
5 cl de thé vert glacé








 

Couper l'ananas en cubes. Laver et équeuter les fraises. Laver et dénoyauter les cerises.
Disposer les fruits dans un mixer. Les mixer puis ajouter le thé vert froid (ndlr : ce qui veut dire infusé à froid au préalable, au moins 1h30).
Vous pouvez ajouter des glaçons afin qu'il soit plus frais et ajouter un peu de thé si vous souhaitez une préparation plus liquide. Verser dans un verre et déguster.

Quelques autres idées de cocktail à base de thé : 
- iced tea maison : avec des pêches bien mûres, une pointe de gingembre et de citron et du thé noir 
- limo'thé : infusion d'Earl Grey (thé noir aux agrumes) dans de la limonade
- (virgin) mojito à base de thé vert à la menthe 



Mijoté d'agneau au thé noir du Yunnan

Pour ce plat de Pâques, nous nous sommes basés sur une recette de l'Atelier des Chefs, un petit peu retravaillée (ils parlaient de thé en sachet ... Ce n'était tout bonnement pas possible !). L'agneau est ici mijoté dans un thé noir du Yunnan (thé noir assez charpenté avec un goût légèrement terreux), c'est aussi possible de réaliser la recette avec du Lapsang Souchong si vous souhaitez ajouter un petit goût fumé au plat.

Ingrédients pour 6 personnes :
1 gigot d'agneau 
100 g de tomates cerises 
3 carottes
1 poignée de figues séchées 
1 poignée de abricots secs 
2 oignons
10 g de thé noir du Yunnan 

Éplucher l'oignon et les carottes puis les émincer en fines lamelles. Retirer les pédoncules des tomates et les couper en 4. Tailler les figues et les abricots secs en petits dés. Tailler le gigot d'agneau en cubes de 50 g environ (pour de l'épaule laissez-là entière mais il faudra la confire pour la rendre plus moelleuse). Ciseler les feuilles de persil plat
Dans une cocotte, verser un filet d'huile d'olive et cuire les morceaux d'agneau 6 min. Une fois qu'ils sont colorés, ajouter l'oignon et les carottes, puis assaisonner de fleur de sel. Ajouter les tomates cerises, les fruits taillés en petits dés, 10g de thé noir du Yunnan dans un sachet puis couvrir d'eau à mi-hauteur de la cocotte. 
Couvrir et laisser cuire 15 min. Rectifier l'assaisonnement et sortir de sachet de thé en fin de cuisson.


Nous vous proposons de l'accompagner d'un riz au thé au jasmin : son goût léger et floral sera parfait pour équilibré le plat.
Pour le préparer, c'est très simple : infusez votre thé au jasmin en respectant le rapport de 10g de thé pour 1L d'eau, pendant 5 minutes. Une fois le thé sorti, verser votre riz  dans l'eau et faites le cuire comme d'habitude




Les nids de Pâques au matcha

Pour le dessert, nous avons emprunter à Anne du blog By ACB 4 you une recette moelleuse à souhait et personnalisable facilement avec ce que vous avez à la maison : 


Ingrédients (pour 12 nids)
Le biscuit
3 œufs
75 g de sucre
70 g de farine
20 g de maïzena
1 cs de sucre glace
1 cs de thé matcha


La décoration
10 cl de crème liquide froide
Fritures en chocolat


Mettez le four à préchauffer à 180°c.
Séparez les blancs des jaunes d’œufs.
Battez le sucre et les jaunes jusqu’à ce que le mélange blanchisse.
Montez les blancs en neige avec le sucre glace.
Incorporez les blancs délicatement aux jaunes blanchis à l’aide d’une maryse puis la farine, le thé matcha et la maïzena tamisés.
La farine doit être incorporée en 3 ou 4 fois sans trop travailler la pâte pour qu’elle garde son aspect mousseux.
Versez la pâte dans les moules jusqu’à quelques millimètres du bord.
Faites cuire 8 minutes environ. 

Laissez refroidir complètement avant de démouler délicatement les petits gâteaux.

Fouettez la crème en chantilly et garnissez-en les nids au thé matcha.
Décorez chaque nid avec une friture en chocolat (ou tout autre envie !)




Voilà de quoi vous mettre le pied à l'étrier ... Vous trouverez énormément d'autres recettes qui utilisent le thé en fouillant un peu internet. Il ne vous reste plus qu'à vous lancer et à partager avec nous vos photos !

dimanche 5 avril 2020

Utiliser son thé au mieux pendant le confinenent

Vous le savez sûrement, s'approvisionner en thé depuis quelques semaines est compliqué ...  
Si certaines enseignes ont toujours une activité (notamment en ligne, avec des délais de livraison variables), nous avons fait, à notre sens, le seul choix juste et citoyen : fermer le robinet du thé jusqu'à la fin du confinement.

Bien entendu, fermer le robinet ne veut pas dire ne plus boire de thé ! 
Nous restons à vos côtés, notamment avec des petits trucs & astuces pour vous permettre de vivre cette période de disette plus sereinement.

Astuce du jour : comment optimiser votre stock de thé. 

Voici trois manières d'y parvenir.

Faire ses fonds de tiroir
Tout d'abord, il s'agit de faire le tour de ce que vous avez en stock. 
Tous les amateurs de thé ont un paquet non-entamé au fond d'une armoire ou d'un tiroir ... Thé oublié ? Thé égaré ? Thé à boire "pour une occasion" ? Thé-cadeau jamais offert ? Ou au contraire cadeau jamais ouvert car pas tout à fait à notre goût... Même ces thés là méritent une deuxième chance en période de confinement ! Si vraiment ils ne nous conviennent pas chaud, pourquoi ne pas leurs donner une chance en infusion à froid ou alors en pâtisserie, en cuisine ? 
Chaque feuille compte. 

Et les fonds de sachets
L'autre possibilité est que vous avez pleeeeiiins de fonds de sachets. Un peu vieux, plus suffisant pour un thé, étiquette manquante, feuilles brisées, ...  Et si vous vous essayiez à un blend maison ?
Les blend (entendez mélange de différents thés) sont monnaie courante dans l'industrie du thé. Les plus célèbres sont les thés anglais ou "breakfast", qui associent plusieurs origines de thés noirs afin de tirer un peu du caractère de chaque région. Certains thés aromatisés sont également des blend : une base de thé constitué d'un thé chinois et d'un japonais, un thé au jasmin ajouté afin d'éviter d'ajouter de l'arôme jasmin, mélange de thés de différentes couleurs, ... Citons par exemple : Le Jardin des Muses, Le mélange des Jardins Célestes ou le mélange Tong Hyen
Il est bien entendu également possible d'ajouter des plantes sur une base de thé nature (de la menthe - fraîche ou séchée -, de la camomille, de l'hibiscus, ...).
Le conseil que nous vous donnons : restez simples dans vos mélanges. Il est beaucoup plus difficile d'associer deux thés aromatisés que deux thés nature ou un nature avec un thé aromatisé. Et puis comme ça vous aurez plusieurs chances dans vos essais !

Ré-infuser les feuilles 
Enfin, pour tous ces thés en votre possession - oui TOUS - nous vous conseillons de ne pas jeter les feuilles après une infusion unique. 
La repasse est possible sur tous les thés qui viennent du Thé des Muses, même les thés aromatisés. 
Le principe est assez simple : faites une première infusion un petit peu plus courte (20 ou 30 secondes de moins que le temps conseillé), puis une seconde un petit peu plus longue (30 seconde à 1 minutes de plus).
L'idéal est bien sûr de faire cette seconde infusion dans les minutes ou les heures suivants la première. 
Petite astuce : préparez-vous deux fois 0.25 cl de thé (et utilisez donc deux fois les mêmes feuilles), plutôt qu'une seule fois 0.5L.
L'avantage du confinement est que, à priori, vous avez le temps de vous refaire un thé !!  

Alors oui, vous n'aurez certainement pas exactement le même thé que d'habitude dans votre tasse et d'une tasse à une autre. Mais n'est-ce pas là aussi le plaisir du thé ? 
Rappelons que l'uniformisation du goût d'un produit agricole est possible (nous connaissons tous les petits sachets jaunes qui ont le même goût depuis 50 ans!) mais est-ce souhaitable ?

Certains thés, bien sûr, pourront s'infuser bien plus que deux fois.
C'est le cas notamment de certains thés verts (japonais et chinois) et blancs, des thés pu'er et oolong, ... D'ailleurs, si vous avez un jour craqué pour un accessoire spécifique à l'infusion de ces thés mais n'avez jamais pris le temps de l'apprivoiser : c'est le moment ! 
N'hésitez pas à nous envoyer un petit message si vous avez besoin de conseils.



PS : ces trucs et astuces resteront valables après la période de confinement