vendredi 24 septembre 2010

Catherine Bloch au Thé des Muses

Depuis quelques jours et pour deux semaine encore, Le Thé des Muses à le plaisir de vous proposer l'exposition des travaux de Catherine BLOCH.

Cette artiste alsacienne a accroché ses toiles sur nos murs et y a installé un univers esquissé et feutré, mais cependant teinté d'une belle énergie. De format moyen, la quinzaine de tableaux est tirée principalement de deux de ses séries : "Terres d'Ombre" et "Essence". Réalisés à l'acrylique sur toile, Catherine Bloch aime à superposer les couches pour ensuite rayer, gratter, enlever la peinture par endroits pour faire réapparaître partiellement les couches cachées,dans une sorte d'archéologie de son propre travail. Certaines de ses pièces sont enrichies de papiers collés, pages arrachées d'un roman, détournant le support dans une nouvelle écriture.
Le thème des deux personnages est récurrent. Clairement mis en scène ou alors estompés jusqu'à la suggestion,apparaissant même par moments quasiment radiographiés, ils nous renvoient tant à la recherche du soi qu'à celle de son double. L'image gemellaire n'est pas ici donnée à voir mais à entrevoir, dans un jeu permanent de représentations où la devinette alterne avec la partie de cache-cache. "Terres d'Ombre" se caractérise ici par le recourt à une large palette de bruns et d'ocres mêlés de gris et d'argent. Comme un retour aux origines, un voyage aux sources, imaginaire.Le motif du cercle et de la spirale revient à plusieurs reprises. A la fois oeil introspectif et vision troublante, quasiment magique par l'effet visuel produit, la spirale joue avec notre perception. En donnant l'illusion de la distance et de la chute, elle nous invite à une forme de "lâcher-prise". Véritable métaphore de la démarche picturale, elle illustre de manière abstraite et géométrique la pensée de l'artiste en recherche créative. Plongée, sans doute absorbée, presque noyée dans sa peinture, elle joue avec les couleurs et les épaisseurs, s'amuse d'une transparence et jongle avec les effets du grattage, dans voyage temporel permanent.La peinture en devient gouffre insondable et l'image immobile y gagne du mouvement à travers la profondeur visuelle.

Où mène cette quête ? Autant que le cercle l'existence de la spirale se joue autour d'un centre, et c'est le pinceau de Catherine Bloch qui le dessine.

Pour accéder au site de l'artiste, cliquer sur ce lien.