mardi 8 décembre 2009

Cristine Bath au Thé des Muses

Cristine Bath expose juqu'au début du mois de janvier prochain "Dormance(s)", un ensemble d'une douzaine d'oeuvres originales, tant du point de vue de l'expression artistique que du choix des techniques. L'artiste associe différentes techniques dans ses productions : elle peint à l'encre, dessine au crayon, découpe des papiers, colle, récupère des éléments végétaux qu'elle retravaille parfois avant de les assembler.
Ce travail sensible puise ses racines tant dans les profondeurs de l'imaginaire que dans celles du rêve et du vagabondage créatif. Elle nous livre une production infiniment poétique, teintée d'une force onirique particulière, que ce soit dans la composition ou le résultat d'ensemble, dans le choix des matériaux ou le l'étude du micro-détail.
On peut reconnaître d'étranges insectes, mi-volants mi-grimpants..... A noter le travail très intéressant sur une trame de feuille morte ayant conservé uniquement ses nervures. L'artiste l'a peinte en rouge avant de l'intégrer dans sa composition. On imagine, la précision, la minutie nécessaire à cette mise en place réalisée avec l'aide d'une loupe.

Dans l'oeuvre suivante, le changement d'échelle nous donne l'illusion de la rencontre avec un scarabée.

Les formes en deviennent extraordinaires et fantastiques.
Le travail de Cristine Bath se caractérise par un grand sens poétique organisé autour des notions de cheminement et de rêve. Ici pas de route tracée d'avance, c'est l'imagination qui permet de bifurquer et de prendre des chemins de traverse, à chaque instant.
Le cheminement se retrouve dans l'allégorie du voyage, que ce soit sur l'eau ou à travers les airs. Morceaux de cartes routières, monstres marins, animaux transmutés et fabuleux sont autant d'indices à comprendre dans ce sens.

La photographie suivante montre un détail intéressant : l'assemblage de graines formant un motif en chaînette.
Cristine Bath nous livre là une production sensible, à voir de près, de très près... Il suffit de s'en approcher pour s'y perdre, avec délices...

Aucun commentaire: